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mercredi 20 décembre 2017

Grossophobie : 5 idées pour mieux vivre la période des fêtes


L'an dernier, pour cette période si particulière qu'est celle des Fêtes de fin d'année en matière de grossophobie, de body shaming, "d'humour" oppressif et d'injonctions contradictoires vis-à-vis de la bouffe tout autour de nous (quand c'est pas l'entourage ce sont les collègues, les réseaux sociaux, les kiosques à journaux...), j'avais rédigé une série de trois articles au sujet des repas de famille.

Comme c'est valable tous les ans, je vous en reposte les liens ici avant d'attaquer une nouvelle floppée de posts dédiés à ce moment à la fois aimé et redouté de l'année, que l'on célèbre ces grandes occasions dans une tradition, une autre, les deux, ou pas du tout :

* Repas de famille (mais pas que) : le bingrossophobe de poche pour les fêtes (mais pas que non plus)
* Repas de famille (mais pas que) : 100 sujets de conversation plus intéressants que le régime
* Repas de famille (mais pas que) : et si on se complimentait autrement ?

Pour essayer de bien finir 2017, je vous ai préparé encore quelques articles, que je posterai durant les derniers jours de décembre, autour des deux gros réveillons. Commençons donc par quelque chose d'ordre général, afin d'entrer en matière...

Grossophobie : 5 idées pour mieux vivre la période des Fêtes

Dessin par M-A Izu Illustrations, utilisé avec son accord :)

(Cette image représente une scène de Noël à la maison. Une femme noire et grosse accroche une étiole dorée sur le haut du sapin , perchée sur une chaise en bois, tandis qu'une petite fille racisée elle aussi, au pied du sapin, sort les guirlandes d'un carton. À côté d'elle, une dame aux cheveux courts en fauteuil roulant orné d'un drapeau rainbow accroche une boule en souriant. Dans le fond, une personne blanche à la barbe et aux cheveux turquoise, avec des lunettes, s'affaire iel aussi à décorer l'arbre. Sur le côté se trouve un écran qui diffuse les images d'un feu de cheminée)

Faire le plein de représentations gros*ses festives sur #FatventCalendar : le Graslendrier de l'avent

Que ce soit sur Facebook, sur Twitter ou sur Instagram, le principe de ce calendrier de l'avent du gras est simple : des illustrateur.ices postent chaque jour un nouveau dessin de gros*se, loin des représentations négatives mainstream. Comme nous sommes déjà fin décembre, vous allez pouvoir en découvrir plein d'un coup, et promis, ça va vous mettre du baume sur votre petit cœur tout doux !



Merci à Lucie Larousse d'avoir lancé l'idée, et à tou.te.s les personnes qui ont participé à la fatoyance de ce projet de tout leur talent.

C'est une initiative récente et "de saison", mais mon invitation à faire le plein de représentations diverses, proches de notre réalité non "épurée" au casting puis photoshoppée, est universelle. Explorez les hashtags fat et body positive comme #FatPositive, #EffYourBeautyStandards, #FatGirlsCan, #CelebrateMySize, #Fatspo, #FatAndProud ou encore #RespectMyRolls.

Et puisqu'on en parle, j'ai découvert il y a quelques jours le travail photo de l'artiste Shoog McDaniel, et je crois que je ne m'en remettrai jamais... Alors je partage (juste un tout petit échantillon de ses clichés bouleversants) :












Saboter le système : contre attaquer les injonctions à la minceur et la grossophobie là où elles s'exercent !

My Mad Fat Diary: Season 2 Episode 2
(Ce gif montre Rae Earl, de la série My Mad Fat Diary, mettant le feu à une affiche publicitaire normée pour de la lingerie)


Alors clairement, on va éviter de réduire la ville en cendres, même si c'est pas l'envie qui manque... Mais on peut toujours taguer une affiche dans le métro ou dans la rue, à l'aide d'un marqueur pour les plus rebelles, ou d'une craie pour les plus timoré.e.s (point de jugement ici, je fais partie de la seconde catégorie^^). Et si vous vous sentez d'affronter la foule d'un grand magasin ou d'une librairie, vous pouvez aussi aller coller des post-its dans des livres "fitspiration" qui causent régime et perte de poids, et ça marche aussi pour les magazines féminins du kiosque à journaux en bas de chez vous, d'ailleurs. Cette démarche, certes un peu stressante, va à la fois vous soulager... Et peut-être changer la vie d'une personne : celle qui lira votre message.

Quoi écrire ? Ce que vous évoquent les affiches fitness, les titres grossophobes des magazines, les conseils assassins des livres sur le régime, avec vos mots à vous. Que ce soit de la rage, ou un conseil tout en bienveillance, cela aura l'effet escompté. Et si l'inspiration vous manque, allez au plus simple, comme les autocollants "sexiste" que l'on peut voir sur certaines affiches publicitaires dans les grandes villes, par exemple avec un "grossophobie, stop", "la culture du régime tue", "c'est cette société qui est moche, pas toi", ou tout autre formulation qui vous viendrait à l'esprit.

Solliciter l'attention de son entourage, ou de sa timeline, pour contrer la grossophobie ambiante

On peut critiquer les réseaux sociaux sur beaucoup d'aspects, à raison. Mais ils sont aussi un chouette vecteur de positivité ! Si vous demandez du soutien à votre timeline, elle vous le donnera, promis : c'est plus simple que d'aller demander "à l'aide" directement à quelqu'un.e, et cela promet une vague de bonnes ondes comme vous n'imaginez pas.

(Ce gif est un fanart de Steven Universe, qui montre Steven tout heureux dessiné de contours roses, entouré d'étoiles pétillantes, le texte, bleu ciel dit "tu es si merveilleux.se !!")


Les "challenges" et autres jeux que l'on peut voir passer sur Twitter ou Facebook sont absolument parfaits pour ça : rapides et non encombrants pour les messageries privées de vos contacts.
Si vous postez cette image, par exemple (il en existe plein d'autres, vous pouvez aussi créer la votre, en français puisqu'on en parle^^), ça va se faire tout seul...

(Sur fond rose saumon, le texte dit "Repostez cette image et déconnectez-vous pour une heure, laissez vos followers écrire quelque chose de gentil à propos de vous. Revenez ensuite lire tous ces messages positifs, puis taguez 10  personnes à votre tour pour répandre les bonnes ondes")

Et c'est un chouette exercice en temps de crise face à l'adversité (un repas de famille, au hasard) !

Mais vous pouvez aussi :

Vous donner le défi de trouver des choses positives à trouver au fur et à mesures des likes avec ce type de jeu...

(Sur fond mauve, le texte dit "un like = une bonne chose qui s'est produite en 2017")


Ou demander à ce qu'on vous envoie des gifs mignons de chats, chèvres, pandas, renards, ornithorynques, hérissons, lamas, capybaras ou canards (ce qui vous fait craquer quoi) parce que vous en avez besoin... Vos ami.e.s et connaissances se feront un plaisir d'aller chercher tout ça pour vous redonner le sourire ! D'ailleurs, vous pouvez tout aussi bien dire que vos DMs sont ouverts parce que vous avez besoin de parler à quelqu'un.e, ça marche aussi.
Et NON, vous n'allez pas "déranger" ;)

(Ce gif montre un raton laveur qui câline un chat tigré)


Et si vous avez la chance d'avoir des proches sur qui vous pouvez toujours compter... n'hésitez pas à leur écrire ou les appeler (s'iels sont okay avec le téléphone, et que vous aussi), vous accorder une bulle de douceur rassurante pour recharger les batteries en milieu hostile. Même si ce ne sera pas forcément possible dans la seconde.

(Ce gif dessiné montre une coccinelle dans un cadre jaune, elle fait défiler les pancartes aux messages positifs comme "tu es belle.eau", "tu es aimé.e", "tu es vivant.e pour une raison", "on a besoin de toi", "tu es plus fort.e que tu ne le crois")


Sortir l'accessoire militant et/ou positif contre la grossophobie qui vous donne de la force

Certes, les tee-shirts, badges ou autres accessoires couverts de slogans ou dessins revendicatifs ne sont pas forcément ce que vous aviez en tête pour votre tenue de fête (si tel était votre plan). Mais on a tendance à sous estimer leur puissance, alors qu'ils peuvent agir comme de véritables talismans pour affronter la négativité et les remarques/blagues oppressives : n'hésitez pas à sortir vos trésors porte-bonheur pour l'occasion, si vous en avez (perso, j'ai un collier Gros Cul de Félicie Aussi, et un bracelet Graisse Divine que j'ai fait à la main, ou encore un tee shirt "Diet Culture Dropout" de Chubby Cartwheels qui m'accompagnent très souvent).

Leur message donnera le ton à votre place, et quand bien même on viendrait vous chercher... Vous pouvez vous contenter de pointer du doigt ce qu'il y a d'écrit ou dessiné dessus avec un grand sourire, pour couper court à la conversation. Ou simplement les regarder en laissant votre interlocuteur.rice parler dans le vide. Il n'y a pas "une" bonne manière de faire, c'est toujours le bon moment de découvrir celle qui vous parle le plus, car il y a fort à parier qu'elle vous servira encore pour les années à venir^^

Si vous n'avez pas ça sous la main, si vous n'avez pas les sous ou le temps pour commander ce truc fab' qui pourrait vous donner ce surplus d'endurance face aux propos désobligeants de votre entourage, vous pouvez vous en fabriquer un.

Comment ? En brodant un texte, ou un dessin, sur l'un de vos vêtements à l'aide de fils de couleurs, en fabriquant un bracelet ou un collier à message à l'aide de perles alphabet, en vous créant une broche ou un pendentif avec du "plastique dingue", en détournant un badge que vous possédez déjà avec du vernis à ongles et un marqueur...

Et si vous n'avez rien qui puisse s'utiliser sous la main ni l'énergie de bricoler, c'est okay. Vous pouvez aussi, si vous le souhaitez, vous écrire un petit mot rassurant au creux du poignet, ou sur le haut des jambes (que vous pourriez voir en remontant une jupe ou un short tout en étant à table, par exemple), comme une sorte d'antisèche magique de positivité !

(Ce gif est un extrait du dessin animé Mulan, on la voit en train de se faire une antisèche sur l'avant-bras)


Se souvenir que... ça avance, qu'iels le veuillent ou non !

Ouais, 2017 a été particulièrement pénible sur un tas de plans, je ne vous ferai pas l'affront de faire une liste, ni de vous faire un dessin, vous-mêmes, vous savez. Mais le 15 décembre a eu lieu quelque chose d'assez inédit : une journée #GrossophobieStop a été organisée par l'Hôtel de Ville de Paris.



Ce n'était pas parfait, mais symboliquement, c'était fort : les média vont mieux se pencher sur la question de la grossophobie, d'autres villes vont suivre, les institutions aussi, nous allons nous faire entendre et obtenir l'application de nos revendications.

Nous sommes du bon côté de l'histoire, et nous pesons plus lourd que tous ces fichu.e.s grossophobes réuni.e.s, en vrai, nous finirons par les écraser si iels ne décarrent pas de notre chemin. Les choses avancent lentement, très lentement, trop lentement, mais elles avancent.

(Ce gif montre Homer Simpson sur un tracteur, torse-nu, ses bourrelets "bloblottent", son véhicule affiche une pancarte qui dit "je bloblotte pour la justice")


Je suis intimement persuadée que nous vivons quelque chose de fort et de vrai en ce moment, et on peut grandement remercier le collectif Gras Politique (qu'il faut courir suivre si ce n'est pas encore le cas) pour cela ! D'ailleurs, notez bien la date du dimanche 14 janvier : 2018 commencera bien car Gras Po' organise les États Généraux de la Grossophobie à Paris !

(Ce gif montre Ursula, de La Petite Sirène, qui fait un sourire maléfique qui s'éclipse dans un fondu au noir)

Écrivez-leur pour vous inscrire, en tant qu'asso, ou individu.e.




***



Et comme chuis pas fichue d'être concise ni de m'en tenir à 5 idées, car comme mes "poignées d'amour", je déborde... Je vous recommande aussi d'aller découvrir les propositions d'autres blogueuses, vlogueuses et militantes pour mieux vivre cette période de festivités de fin d'année :

Les cartes à imprimer de Jes Baker contre les remarques grossophobes, notamment sur la bouffe

Ces cartes (en couleur sur son site) disent : "➡️ Ceci est un.e adulte qui est complètement capable de prendre des décisions alimentaires de manière autonome. Merci beaucoup !", "euh déso mais qui t'a demandé ton avis au juste ?", "J'apprécierais vraiment que vous gardiez vos opinions sur ce que je mange pour vous. MERCI".

Les cartes à imprimer de Dances With Fat

Sur le même principe que celles dont je vous parle ci-dessus, la blogueuse fat positive Ragen Chastain de Dances With Fat a utilisé des photos de ses toutous pour créer des petites cartes contre les remarques déplacées sur le poids et la bouffe.

  
La première image, sur fond gris, montre un petit chien mécontant, le texte dit "Parle moi de ton régime, je te raconterai ma digestion. Trop de détails dis-tu ?"

La seconde image, sur fond jaune, montre un petit chien interloqué, le texte dit "Est-ce que j'ai vraiment besoin de manger ça ? Non. Mais le fait d'utiliser ma fourchette pour manger m'empêche de te planter avec."

La troiisème image, sur fond vert, montre un petit chien à l'air jovial, toute langue dehors, le texte dit "Tu dis que tu as une opinion à propos de mon alimentation ? Tu sais quoi ? Tout l'monde s'en fout !"

Vous pouvez vous faire les vôtres en français, avec vos mots, que ce soit en les imprimant ou en passant une après-midi à faire du scrapbooking ;)

D'ailleurs, ça me rappelle que l'an dernier, je vous avais bricolé un petit bingrossophobe, ça fait aussi son petit effet :


La possibilité de poser une question à Jessamyn Stanley


I love listening to y'all's voicemail questions for my podcast "Jessamyn Explains It All"- it's like hearing from long lost friends. A few people have started their messages with statements like "this isn't really about yoga but..." It occurred to me that most of y'all probably think yoga is only stuff that happens on/near a yoga mat. But that's just the beginning. Honestly, y'all- yoga is literally EVERYTHING. Relationships? That's yoga. Politics? Fucking yoga. That fight with your coworker/parent/child? #YOGA. Social unrest and upheaval? That's yoga, too. Yoga is about the light and the darkness of life- it's not just about poses or physical practice. All of your questions are valid- don't be afraid to call in just because you've never stepped on a yoga mat or taken a class. The @stitcher_podcasts show launches in mid-January but you can leave a voice message or shoot me an email whenever you want- my phone # is 984-329-2185 or you can email info@jessamynexplainsitall.com! Photo by @justincookphoto
Une publication partagée par Jessamyn (@mynameisjessamyn) le

Cette pionière du fat yoga s'efforcera d'y répondre dans son prochain podcast. D'ici là, explorer son compte Instagram vous redonnera une semaine de sourire par minute passée dessus, elle est merveilleuse : suivez-la !

Le Tumblr Fat People Flipping You Off : une véritable promenade de santé contre la grossophobie

(Cette image montre deux femmes grosses qui font des doigts d'honneur à l'objectif. En tenue de fêtes, d'immenses noeuds à pois blancs dans les cheveux, elles portent des lunettes de soleil dorées représentant deux mains faisant des doigts.)

Pour évacuer votre colère et faire le plein de puissance fatoyante, rien de tel que de voir une floppée de gros*ses fier.e.s qui tendent le doigt bien haut ! Fun fact : ce Tumblr est à l'initiative de la fatbuleuse Substantia Jones, qui a aussi initié l'Adipositivity Project. Bref, rechargez les batteries, abonnez-vous !

L'éternellement pertinente vidéo de La Toile d'Alma sur l'humour oppressif, à regarder et partager sans modération !



Cette vidéo, datée du 23 décembre 2016, parle de la fragilité blanche et du racisme avant tout : c'est aussi un "marronnier" des fêtes, hélas, et une réalité au quotidien pour les personnes racisées.
Et Alma n'oublie personne en expliquant en quoi "l'humour" des catégories dominantes au détriment des personnes dominées (racisé.e.s, LGBTQI, grosses, en situation de handicap...) n'est pas sans conséquences, et nous donne des clés pour faire réfléchir les gens en face lorsqu'ils nous sortent ce type de "blagues". Un outil formidable à toujours garder sous la main au cas où, car on n'a pas le cul sorti des ronces avec tous ces "Jean-Mi" et autres Pimprenelles à remettre à leur juste place autour de nous... 

Se souvenir de cet habile conseil de Becky Brown, du blog Does My Blog Make Me Look Fat

Une publication partagée par Becky Brown (@boo_brown) le


Sur fond rose clair, ce post Instagram nous dit "Note à moi-même : Si t'as été capable de croire au Père Noël pendant genre 8 ans, tu peux croire en toi pour bien 5 secondes okay ? Tu gères.". 

Quel rapport avec la choucroute me direz-vous ? Juste un petit boost de confiance en vous, quelle que soit la stratégie que vous allez adopter contre un environnement grossophobe, passif-agressif ou carrément hostile et quel que soit le déroulé de la soirée, du week-end, de la semaine : vous allez y arriver. Votre force et votre résilience font de vous un.e warrior qui change le monde !

*****

Que la force soit avec vous 💙


(Ce gif montre le robot tout rond de Star Wars BB8 faisant le "pouce en l'air" avec son briquet intégré)


lundi 29 février 2016

L'inspiration body positive de février 2016

Parce qu'on n'a JAMAIS ASSEZ d'inspiration body positive pour survivre dans ce monde d'injonctions au corps, j'ai décidé de mettre de côté toutes les infos que je vois passer sur le sujet. J'en relaye certaines sur Facebook, Twitter, Instagram, et d'autres non, quoi qu'il en soit j'aime garder des traces de toutes ces histoires inspirantes, et les partager encore plus ! Donc à présent, tous les mois, je ferai un récap de l'actualité body posi qui s'est écoulée dans les 30 jours précédents, histoire de prendre une grosse dose de love dans la face et attaquer les 30 suivants avec la niaque ;)

Il est vrai que c'est surtout en anglais... parce que je me répète, mais on a vraiment du retard dans l'hexagone, ne serait-ce qu'en termes de vocabulaire... et ça en dit long sur tout le travail qu'il y a a faire pour ouvrir des discussions body positive dans la langue de Molière ! *soupir*

Le témoignage de Jazz Jennings, adolescente transgenre (mais aussi véritable militante LGBTIQ+, co-gérante d'une asso et intervenante dans des conférences !) de 15 ans (!!), sur le rapport qu'elle entretient avec son corps et son poids, notamment depuis sa transition. Une belle leçon d'amour de soi pour tou.te.s !



Le buzz autour d'Eda Marbury, femme obèse et virtuose du pole dance, et son témoignage sur la manière dont cette discipline l'a aidée à sortir de la haine de soi... malgré une avalanche de messages haineux depuis qu'elle s'assume. Go Eda, go !!



Le MEILLEUR ARTICLE EVER sur les "beach bodies" ou "corps de plage" (vous savez, ce truc que les médias, en particulier féminins vont commencer à vous dire d'obtenir à grand coups de régime-détox d'ici quelques jours parce que le printemps approche ?) de Buzzfeed ;)


Ashley Graham en couverture de Swimsuit Illustrated. Certes, c'est réputé macho à la base et les rondes/grosses/obèses sont soit stigmatisées, soit sursexualisées... Il n'empêche, je vois le positif : cela contribue, malgré tout, à diversifier les représentations des corps. C'est un début, et j'espère qu'il fera du bien à certaines... Même si on parle toujours d'une femme, blanche, valide, aux proportions idéales ;)


La sortie de Formation de Beyoncé, et bien sûr, sa performance historique au Super Bowl dès le lendemain ! Non seulement elle y dénonce les violences policières envers les noir.e.s aux USA, mais elle affirme son amour pour son nez et son afro. Pour qui ne s'intéresse pas à la problématique, ça peut passer pour un point de détail insignifiant. Mais sachant que le modèle de beauté unique que l'on impose au monde n'est pas que mince et valide : il est blanc. C'est d'une violence sans nom de ne pas être représent.é.e, d'être invisibilisé.e, et en une phrase, Beyoncé fait du bien à des milliers de femmes oubliées par l'industrie de la beauté, de la mode, des médias... #BlackLivesMatter #BlackBeauty




Les adorables badges "bons points" pour grosses imaginés par Stacy Bias. Pas commandables pour l'instant, mais rien que les lire fait déjà du bien tant ils sont adorables (mais difficiellement traduisibles sans perdre de leur candide swagitude^^) "Prenez de la place/de l'espace", "Chaise cassée, et alors ?", "Survivante au regard de travers" ;)

Le studio de photographie Shameless et sa série de photos de pinups qui défient les représentations classiques de "la fâme" et de "la féminité", tout en restant dans les codes esthétiques fifties. Il y en a presque pour tout l'monde 

 
 

Les illustrations body positive pleines de douceur de l'artiste Frances Cannon (qui les tatoue, aussi !!!). J'aurais aimé être aussi indulgente envers moi-même et les autres au même âge qu'elle, personnellement :) (23 ans !)


Les photos (certes très lissées) inspirées d'American Beauty qui diversifient couleurs, âges et corpulences par la photographe américaine Carey Lynne Fruth ;)

   

 



Petit coup d'pouce à moi-même, mon article sur la militante Harnaam Kaur suite à son passage chez Ardisson, sur Terrafemina :) (une de mes plus grandes inspirations body posi !!)



Cette adorable et fort badass petite new yorkaise, Egypt Ufele qui a créé sa propre collection de vêtements d'inspiration africaine, pour toutes les tailles, après s'être fait harceler au sujet de son poids... et fait défiler tout ça pour la Fashion Week !  La jeune génération est porteuse d'espoir :)



Andreja Pejic, top model et militante transgenre, sacrée mannequin de l'année et en couverture de Marie Claire Espagne ! Même si les mots choisis par les médias mainstream sont encore à se taper la tête contre les murs, c'est une grande avancée, surtout pour un magazine aussi prout-prout que Marie Claire...



L'article de Mathilde, ancienne candidate de l'émission The Voice, sobrement intitulé "GROSSE". Aussi doux à lire qu'il est d'écouter la chanteuse ;)



Le buzz autour du mannequin Ralph Souffrant, protégé de Kanye West himself ! Atteint du vitiligo (comme une certaine Winnie Harlow :) ) et étudiant en dermatologie, il a appris à aimer ses taches de rousseur et en faire une carrière.


Voir la sublime Clémentine Desseaux comme égérie des "nouveaux jeans plus size" de Levis (jusqu'à la taille 56, vendus à part et en te promettant d'avoir un effet amincissant... là on est quand même plus dans la stigmatisation que l'empowerment quand même... tssss y'a du boulot ! Mais je positive ;) )


Le hashtag #UnfairAndLovely, en réponse aux ravages de la crème éclaircissante "fair and lovely" (claire/blanche et jolie...) vendue en Inde, au Pakistan au Bangladesh... pour promouvoir la beauté "non euro-centré" dans toute sa flamboyante diversité 

  


Et enfin, last but not least... cette vidéo de Pretty Big Movement (compagnie de danse "plus size") ! À la fois clin d'oeil à #BlackLivesMatter et joyeuse danse body positive ensoleillée, qui nous fait languir du retour des beaux jours ;)





En espérant que le mois de mars soit encore plus divers, joyeux, militant, bienveillant et aimant ! Et en espérant que le mouvement Body Positive ne fasse que croître. Et ça passe aussi par toi, oui, toi là... tu es merveilleux.se, ose aimer ta propre personne, et n'aies pas peur de passer le message 


jeudi 4 février 2016

#BodyPositive : pas une injonction, mais une invitation, à s'aimer

Un sujet qui me tient à cœur et qu'il est primordial d'aborder, puisque je n'en suis qu'aux prémices de ce blog, lorsque l'on parle de #BodyPositivity, c'est le caractère non-injonctif de ce mouvement. Parce que c'est suffisamment compliqué comme ça de vivre dans une société qui, dès le berceau, nous explique que l'on est pas assez ceci, ou trop cela, sans qu'on en devienne encore plus perdant.e.s si en plus, on n'arrive pas à s'aimer dans des conditions pareilles.

Il y a quelques années j'ai eu cette sensation là, d'être entre les deux : consciente du bullshit ambiant au sujet de "la beauté", mais incapable pour autant de me sortir de cette bulle de toxicité. Et donc d'autant plus blessée et en difficulté. Puis, il y a environ un an, lorsque j'ai vraiment sorti la tête de l'eau et commencé à relayer de plus en plus d'articles et memes body posi sur les réseaux sociaux, plusieurs amies m'ont fait part de ce ressenti familier, qu'elles avaient elles aussi.

Il y a une dizaine de jours, suite à un débat sur Facebook concernant une série de photos de nu qui sortaient, un peu, des clichés habituels sur les représentations de "la fâââme" (The Nu Project, perfectible, oui, mais vraiment chouette et surtout toujours en cours), je me suis gentiment pris le bec avec une personne qui estimait que les femmes photographiés étaient "trop" épilées pour mériter le "label" de "naturel". Euuuh... pardon ?

Certes, il y en avait peu qui étaient poilues ou très poilues dans le lot, mais il y en avait aussi beaucoup qui ne montraient pas leurs aisselles ou pubis et quand bien même... qui nous dit que ces personnes n'ont pas fait un choix conscient et éclairé, en accord avec elles-mêmes ? Pourquoi est-ce que sous prétexte qu'on se maquille ou qu'on se rase on est forcément des moutons, des opprimé.e.s qui s'ignorent ? La binarité de la réflexion sur internet me laisse pantoise, parfois, et en particulier dans les débats au sein de ma propre "famille" féministe...

Bref, du coup, j'avais posté ça sur Facebook, en réaction.




Six jours plus tard, je vois passer le coup de gueule de L'Eau Rence sur les limites du mouvement dans mes timelines, et mon amie Diane de Sexy Soucis me l'a envoyé par message. Il parle précisément de ce que j'évoquais plus haut au sujet de mon débat sur la possibilité de se conformer aux/à certaines normes sociales sans pour autant être "une victime", ou dénu.é de réflexion, de recul, sur un sujet pourtant si profondément personnel.





Je me suis dont dit qu'il était intéressant de réagir, pour en nuancer un peu le propos, un peu plus longuement que dans mon post FB :)

Certaines formulations body positive, par excès d'enthousiasme et d'envie de bien faire et non intention de nuire évidemment, peuvent parfois sonner ou être interprétées comme des injonctions. Mais de la même manière que l'on arrive, souvent ou juste parfois, à dire merde à diktats, il convient de faire de même si vous tombez nez à nez avec ce type de propos (même si on sait tou.te.s bien à quel point parfois, ce n'est pas simple). Parce que non, le mouvement body positive n'est pas une injonction à s'aimer (on en a déjà assez comme ça, des choses oppressives à gérer...), mais une invitation à vous donner une chance pour pouvoir le faire... un jour.

Être body posi, c'est s'intéresser aux racines du mal, de nos complexes, prendre conscience des méfaits de la société de consommation et d'image, faire le tri entre les mirages et la réalité. Découvrir sa beauté, et celles des autres, en dehors de tous ces clous rouillés dont est pavée notre route quotidienne. Mais ce n'est pas pour autant qu'on doit rejeter tous les "outils", ou jouets, qu'on nous propose pour "atteindre un modèle de perfection". On en fait l'usage qui nous plait et le choix nous appartient de modifier notre corps, notre apparence. Ou de ne pas le faire. Et le jugement d'autrui à ce sujet est juste irrecevable.

Par exemple, je suis clairement pas plus près de refaire un régime de ma vie que d'abandonner ma collection de tattoos, de cesser de me tracer un énorme trait de liner tous les matins ou de revenir à une couleur de cheveux non licornesque, m'voyez ? Et pourtant, on a souvent opposé ces choix-là que j'ai faits à mes opinions body posi, mais ça n'a aucun sens... Aucun. Le principal reste simplement d'apprendre à s'écouter, se respecter, et si possible, s'amuser. C'est déjà beaucoup, et croyez-le ou non, c'est déjà un premier pas vers l'acceptation et l'amour de soi.

Donc voilà. Traitez-moi de bisounourse-vivant-au-pays-de-Oui-Oui si vous voulez hein, mais quitte à devoir "pousser" une manière de voir les choses, un mode de vie, dans mon militantisme et mes propos... je choisis les yeux fermés de le faire avec celui qui invite à se laisser une chance, parce qu'il y a déjà suffisamment d'industries et de personnalités pour promouvoir le "souffrir pour être belle" en face Et qu'on a cruellement besoin de bienveillance et de douceur, pour accepter de se dire qu'il est possible d'apprendre à vivre dans la non-détestation de soi, ou plutôt, désapprendre à se haïr.

Évidemment que ce n'est pas "une obligation". Bien sûr que c'est très difficile d'aller à contre-courant. Se déconstruire prend un temps fou, et tout le monde n'a pas l'énergie, la force ou l'envie de se lancer dans ce processus qui nécessite clairement de se faire violence pendant un temps. Mais ce n'est pas pour autant qu'on devrait cesser de diffuser des messages optimistes, bienveillants et pleins d'amour, si ? À titre personnel, je suis sûre qu'ils sont, même quand ça ne va pas ou que l'on n'est pas prêt.e à lâcher nos stratégies d'adaptation pour survivre dans cette société, une fine couche de pommade sur nos blessures et nos difficultés. Ils sont rassurants, car porteurs d'espoir, tout simplement.

Je sais de quoi je parle. Ancienne anorexique, harcelée sur mon poids depuis l'enfance par mon entourage le plus proche, il m'a fallu des années à "m'auto-botter le cul" pour arriver là où j'en suis. Et je suis loin d'avoir terminé le voyage. Mais aussi tremblants et douloureux qu'aient été mes premiers pas dans cette direction, je ne reviendrais en arrière pour rien au monde, vraiment, je peux vous l'assurer, à tou.te.s. Car j'ai trouvé bien plus dans cette redécouverte de moi-même que mon passé auto-destructeur ne l'a jamais fait. Et c'est grâce à des personnes comme The Militant Baker, et leurs messages, que j'ai trouvé le courage de me lancer.

Bien sûr qu'on n'a pas tou.te.s le même vécu, pas tou.te.s le même environnement, pas tou.te.s les mêmes problèmes, pas tou.te.s les mêmes ressentis. Et même quand "on est body positive", on a des mauvais jours. Et C'EST OKAY. J'en ai. Régulièrement. Et "les jours où ça va" (= les jours où je ne me trouve pas "dégueulasse" vis-à-vis de l'image que me renvoie le monde), "ça va" rarement durant chaque minute de la journée non plus. Mais c'est déjà un énorme progrès par rapport a il y a 10 ans, et je chéris ces quelques mètres parcourus que je ne m'imaginais jamais gravir, tant le chemin me semblait alors pentu.

Donc sachez que l'intention que je mets dans les images, les mots body posi que je poste ici ne sont qu'une suggestion amicale et sincère, pleine d'empathie, à me rejoindre sur ce chemin, ou du moins à ne pas fermer vos yeux, vos oreilles et vos cœurs à la possibilité de le faire un jour. Rien de plus. Et il en va de même pour les autres "vrais" militant.e.s body positive : celleux qui sont éclairé.e.s sur et concerné.e.s par ces questions. Promis-juré 

Bon, sur ce, je retourne inonder la toile de tendresse arc-en-ciel. Bisous !

Dessin par Laura Athayde - @ltdathayde



dimanche 3 janvier 2016

Résolutions Body Positive pour 2016

À l'heure où mes différentes timelines se remplissent de déprimants objectifs de tailles et kilos en moins (muscles en plus, rides à gommer, cheveux à défriser et tutti quanti aussi au programme, bien sûr), complètement useless en période de fêtes de surcroît (Le corps ne pouvant pas perdre ou produire plus de 500g de graisse par semaine, physiologiquement ! Le reste, c'est de l'eau, du muscle, et un bidou qui n'a pas fini de digérer^^), j'ai particulièrement envie de clamer que mes deux "bonnes résolutions" pour 2016 n'impliquent pas (plus jamais) d'essayer contre vents et marées de me changer. Mais de continuer le long apprentissage de l'amour de moi-même, et d'en diffuser toutes les belles et bonnes ondes autour de moi tout au long de mon parcours.




Et pour improviser sur cette furieuse envie de faire les deux à la fois, je commence par écrire quelques lignes positives sur cette photo impromptue du jour, où je suis vulnérable. Pour montrer que c'est possible.

Ouais, je peux aimer mon corps modèle gros-cul-p'tits-seins avec un angle non flatteur (j'ai pas pu laisser les couleurs criardes de la salle de bain en fond, par contre, j'avoue, d'où le noir et blanc). Je peux d'ailleurs le faire en le montrant sans mes fringues ou sous-vêtements taille haute habituels pour dissimuler les rondeurs de mon ventre ou la cicatrice de mon piercing raté au nombril, ni cacher les dernières vergetures en date qui y sont encore rouges de fraîcheur, ni même la démarcation entre mes hanches et mes cuisses qui m'a si longtemps complexée, même quand je me rendais littéralement malade pour être mince. Je suis fière du chemin que j'ai parcouru depuis ces sombres années, mais il y a encore une sacrée flopée de kilomètres qui m'attendent avant d'atteindre la paix avec moi-même. Mais je n'ai jamais été aussi motivée pour en venir à bout.

J'espère que vous me rejoindrez sur cette jolie route, cette année, pour ne plus perdre de temps à ne pas vous aimer comme vous le méritez, et utiliser enfin toute votre bonne énergie pour des choses bien plus utiles, agréables, intéressantes pour vous, les autres, et pourquoi pas... la planète ;)





mardi 22 décembre 2015

Guide de survie Bodi Posi pour que les Fêtes restent Joyeuses ! (et bienveillantes)


C'est comme ça que j'avais appelé mon dernier article pour Terrafemina, à la base ;)
http://www.terrafemina.com/article/le-guide-de-survie-body-positive-pour-que-noel-reste-une-fete_a298242/1 J'aimerais le compléter par quelques lignes un peu plus personnelles ici...

( Je vais commencer par resituer un peu en plantant le décor : l'amour que je porte à ma famille est inconditionnel (ce qui confère à ce que je raconte ci-dessous son caractère d'autant plus douloureux). Et il ne m'empêche pas de critiquer ce que celle-ci a pu faire ou peut continuer de faire méchamment de travers. Du côté maternel, nous étions il y a encore quelques années, trois générations de femmes complexées constamment inquiétées par notre apparence et notre poids (je n'aborderai même pas le fait que c'est surtout "pour les hommes", du moins pas maintenant).


De mon côté, c'est allé jusqu'à l'anorexie (premier régime à 12 ans, 10 kilos perdus pendant les vacances d'été, tout le monde applaudissait, ma route était toute tracée...) pendant l'adolescence. J'ai jeté deux ans de ma vie dans la cuvette des toilettes. J'ai mis du temps à m'en remettre. Et la petite voix qui me suggère de recommencer revient régulièrement. Encore aujourd'hui.


Ma stabilisation est passée par de rares épisodes d'accalmie, et de nombreux régimes qui, au final, m'ont fait yoyoter jusqu'à atteindre in va-et-viens entre 99 et 100 kilos (je me demande souvent où j'en serais si je n'avais jamais cédé à la pression familiale étant gamine). Et ce, alors même que j'avais déjà la volonté d'être aussi body positive que les nanas qui m'inspiraient sur la toile. Passer de la théorie à la pratique, ce n'est pas évident... Aujourd'hui, j'y suis. J'ai "de mauvais jours", comme tout le monde, mais j'ai dépassé le stade où mon gros cul (et tout le reste) est "un problème à résoudre".


Depuis de nombreuses années, je vis seule en France, ma famille étant à un tiers aux États-Unis et aux deux restants en Russie. Je vais fêter le Nouvel An (mon "noël" d'athée à moi) à l'Est aussi souvent que possible. Et la joie de ce rendez-vous est malheureusement toujours aussi teintée d'angoisses. Si j'ai appris à me protéger, me défendre, à faire abstraction, l'appréhension est toujours là quant aux fêtes en famille... )


Fêtes (un peu plus) safe : mode d'emploi (pas à pas) *
*là où j'en viens au fait, à peu près

Ce "guide", en fait, je l'ai écrit autant "pour vous", que pour moi. Les solutions et astuces que j'y présente sont toutes testées-approuvées par moi-même. L'année dernière, on a même atteint le point assez cocasse (même si ça n'a pas duré longtemps) où personne ne me faisait de remarques "Bah, on n'a peur de te dire quoi que ce soit maintenant vu que tu réponds à chaque fois". LAULE.

 
J'allais pas passer à côté de l'occasion de pouvoir placer un enchaînement de gifs de RuPaul's Drag Race pour illustrer ça hein^^

Mais forte de ces petites avancées sur ma confiance en moi, ces dernières années, ces derniers mois, j'ai non seulement fait la paix avec mon corps, mais aussi décidé de ne plus "diluer ma personnalité" pour faire plaisir. Je suis excentrique et tatouée. Je suis militante féministe (entre autres), aussi bien sur le terrain que sur le net. Je poste "beaucoup trop" sur les réseaux sociaux. Je suis célibataire, je ne veux pas d'enfants. C'est tout ce qui est ma vie telle que je l'aime, mais aussi des lignes de plus sur la liste de reproches potentiels (et vite avérés, d'ailleurs^^) du cercle familial tel qu'il est. Donc chaque année, ces repas/week-ends/vacances de famille sont de nouveaux défis. Mais ce que je sais, c'est que j'en ressors toujours plus forte.

Cet article que j'ai écrit, finalement, il s'applique aussi bien aux réflexions de body shaming qu'on peut subir qu'aux remarques sur nos (non-)choix, nos opinions, nos identités, ce qu'on fait de nos vies ainsi que pour faire face aux atrocités oppressives en général que peuvent nous sortir certains proches... Tant que vous êtes bien dans vos pompes, ou que vous essayez de l'être autant que faire se peut, sans faire de mal à personne : votre ressenti, votre expérience, vos envies, vos actions sont lé-gi-times ! Vous avez le droit de vous défendre, de dire non, de dire merde. Même à votre famille. Et de laisser glisser leur toxicité, intentionnelle ou non, sur vous, jusque dans le caniveau.

 
 
(l'équivalent anglais de "la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe, sauf que là, on parle d'un canard)


Je suis bien placée pour savoir que ce n'est pas évident. Du tout. Mais on peut y arriver petit à petit. Vous pouvez le faire. J'vous jure. Donc voilà, ce petit complément personnel était juste pour dire à tou.te.s celleux qui rentrent passer les fêtes auprès d'une famille au potentiel toxique, ou carrément malveillante, sur tous les sujets susmentionnés (ou qui vivent 100% du temps avec) : je pense à vous, vous pouvez le faire, je vous bisoute, je vous aime, et je vous envoie une tonne de bonnes ondes arc-en-ciel pour que vos fêtes soient joyeuses